FESTIVAL ROMANTICISMO TRA GUERRA E PACE DAL 27 SETTEMBRE ALL'11 DICEMBRE 2014 Palazzetto Bru Zane – venerdì 17 ottobre, ore 20 Introspezione Quatuor Ellipse Lyodoh Kaneko e Young-Eun Koo, violini Allan Swieton, viola Florent Carrière, violoncello PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE FRANÇAISE Romanticismo tra guerra e pace La guerra, combattuta sul territorio nazionale o al di là dei confini, lascerà un segno su tutte le generazioni di francesi che si sono succedute dal periodo rivoluzionario fino alla Seconda Guerra mondiale. Gli spazi più prestigiosi della vita musicale del Paese, pur programmando solo in via eccezionale le musiche composte appositamente per i combattimenti, si fanno tuttavia portavoce delle preoccupazioni belliche ottocentesche. Il patriottismo, sempre più diffuso tra i francesi, si inserisce allora nei dibattiti estetici: con la fondazione del Conservatorio di Parigi (1795), si spera di sottrarre l’arte della Repubblica all’influenza delle nazioni nemiche; in seguito alla sconfitta di Sedan (1870), la creazione della Société nationale de musique rivendica un’arte francese (il suo motto è Ars gallica) degna di emulare quella tedesca. Ma la guerra non suscita unicamente reazioni di ripiegamento: all’Opéra, le conquiste napoleoniche aprono una finestra sull’Egitto (Les Mystères d’Isis) ed erigono un ponte tra Parigi e Napoli; la politica coloniale amplia l’ambito di diffusione dei lavori francesi (in particolare dell’opéra-comique) e alimenta il gusto per l’esotismo del pubblico. Dopo il Trattato di Vienna (1815), il placarsi delle tensioni tra la Francia e i Paesi vicini fa di Parigi un rifugio per i musicisti in fuga dai conflitti dell’Europa centrale: al centro di questo fondamentale crocevia artistico, il grand opéra francese di Auber, Meyerbeer e Halévy propone allora, senza patriottismi, una sintesi delle influenze francese, italiana, tedesca. Romantisme entre guerre et paix Qu’elle se soit déroulée sur le territoire national ou au-delà des frontières, la guerre aura marqué toutes les générations de Français depuis la période révolutionnaire jusqu’au second conflit mondial. Ne programmant qu’exceptionnellement des musiques directement composées pour les combats, les espaces les plus distingués de la vie musicale se font néanmoins l’écho des préoccupations guerrières du XIXe siècle. Le patriotisme qui gagne alors les Français vient s’inviter dans les querelles esthétiques : avec la fondation du Conservatoire de Paris (1795), on espère soustraire l’art de la République aux influences des nations ennemies ; à l’issue de la défaite de Sedan (1870), la création de la Société nationale de musique revendique un art français (Ars gallica est sa devise) digne de rivaliser avec les productions germaniques. Mais la guerre ne génère pas uniquement des réflexes de repli : les conquêtes napoléoniennes ouvrent à l’Opéra une fenêtre sur l’Égypte (Les Mystères d’Isis) et dressent un pont entre Naples et Paris ; la politique coloniale élargit l’espace de diffusion des productions françaises (notamment de l’opéra-comique) et renforce le goût des auditeurs pour l’exotisme. Après le traité de Vienne (1815), l’apaisement des tensions entre la France et ses voisins transforme Paris en terre d’accueil pour les musiciens fuyant les conflits d’Europe centrale : au cœur de ce carrefour artistique incontournable, le « grand opéra français » d’Auber, Meyerbeer et Halévy propose alors, sans patriotisme, une synthèse des influences françaises, italiennes et germaniques. 1 Per cautela politica o necessario distacco artistico, le opere destinate ai teatri lirici o ai salotti non trattano direttamente i conflitti contemporanei, ma si appoggiano su testi antichi, oppure raccontano guerre da tempo terminate: inquestomodosihailgrandevantaggiodipoternetrarredegliinsegnamenti. Tutte le opere che esaltano le conquiste di Napoleone collocano l’azione in tempi e luoghi remoti, da Fernand Cortez di Spontini (1809) a Les Bayadères di Catel (1810). Uthal di Méhul (1806) fa addirittura risuonare l’eco delle sue battaglie tra brume scozzesi dalle tinte ossianiche. Molto tempo dopo, nel 1869, per esprimere la disperazione della ragazza il cui innamorato se n’è andato Aupaysoùsefaitlaguerre, Henri Duparc rievoca la politica di conquista coloniale della Francia del Secondo Impero, servendosi di una poesia di Théophile Gautier scritta trent’anni prima. Allo stesso modo, nel 1867, Offenbach ambienta la trama della Grande Duchesse de Gérolstein «nel 1720 o giù di lì», facendosi così applaudire da tutte le teste coronate d’Europa e dagli alti militari dell’Impero, che pure erano i principali bersagli di quella satira. Infine, sono le campagne italiane di Napoleone a fare da sfondo a La Fille du régiment di Donizetti (1840) e a La Fille du Tambour-major di Offenbach (1879). Verso il 1900, la creazione di una sorta di «anti-Bayreuth» alle arene di Béziers o di Arles e al teatro di Orange vede fiorire un repertorio patriottico che cela a malapena il proprio impegno dietro il distanziamento cronologico: di questo genere è, per esempio, Les Barbares di Camille Saint-Saëns. Sarà la Grande Guerra del 1914 a segnare la vera svolta rispetto a tale atteggiamento: la musica composta in quel periodo non teme più di stigmatizzare l’attualità (Évocation1915!di Dubois, ispirata dal bombardamento di Reims) o di rendere omaggio a persone da poco scomparse (il Quintetto con pianoforte di Vierne, dedicato dal compositore al figlio, morto per la patria). 2 Par frilosité politique ou nécessaire recul artistique, les œuvres destinées aux scènes lyriques ou aux salons ne traitent pas frontalement les conflits qui leur sont contemporains : elles prennent appui sur des textes anciens ou racontent des guerres achevées depuis longtemps. L’avantage est précieux de pouvoir en tirer des enseignements. Tous les opéras magnifiant les conquêtes de Napoléon situent leur action dans des temps et des lieux reculés, de Fernand Cortez de Spontini (1809) aux Bayadères de Catel (1810). Uthal de Méhul (1806) fait même résonner l’écho des batailles au milieu de brumes écossaises teintées d’ossianisme. Bien plus tard encore, pour exprimer le désespoir de celle dont le « bel ami s’en est allé » Au pays où se fait la guerre, Henri Duparc évoque en 1869 la politique de conquête coloniale française du Second Empire tout en utilisant un poème de Théophile Gautier écrit trente ans plus tôt. En 1867, Offenbach situe également l’intrigue de La Grande Duchesse de Gérolstein « en 1720 ou à peu près » et se fait ainsi applaudir par toutes les têtes couronnées d’Europe et les militaires d’Empire, pourtant principaux pantins de cette satire. Enfin, ce sont les campagnes italiennes de Bonaparte qui servent de trame de fond à La Fille du régiment (Donizetti, 1840) et à La Fille du Tambour-major (Offenbach, 1879). Autour de 1900, la création d’un « anti-Bayreuth » aux arènes de Béziers, d’Orange ou d’Arles voit proliférer un répertoire patriotique qui cache à peine son engagement derrière la distanciation chronologique : tels sont, par exemple, Les Barbares de Camille Saint-Saëns. La Grande Guerre de 1914 marquera le véritable tournant de ce positionnement : la musique écrite à ce moment ne craint plus de stigmatiser l’actualité (Évocation 1915 ! de Dubois, lié au bombardement de Reims) ou de rendre hommage à des disparus récents (le Quintette avec piano de Vierne, dédié à son fils mort pour la Patrie). Introspezione Guillaume Lekeu, ucciso a soli 24 anni da una febbre tifoidea, passò come una meteora nella storia della musica; quanto ad Albéric Magnard, morì nel tentativo di difendere la sua casa dai soldati tedeschi, nel 1914. Il concerto di stasera riunisce queste due figure tragiche in un programma composto da partiture di grande interiorità. L’Adagio di Lekeu evoca il compianto e poi la speranza, denotando una personalità musicale fuori dal comune. Per Magnard, il quartetto per archi è al tempo stesso spazio di sperimentazione e crogiolo di perfezione stilistica. La sua monumentale partitura, che non ha eguali nella musica francese, si riallaccia esplicitamente al modello beethoveniano; ma dietro l’astrazione del pensiero e la densità del linguaggio si svela «l’intensa vita del sentimento», come scrisse un critico dell’epoca. Diversamente da molti musicisti suoi contemporanei, Magnard accolse le seduzioni delle sirene wagneriane e non si associò mai al rifiuto sistematico dell’estetica tedesca, condannata in seguito al conflitto del 1870 (rifiuto che riprese vigore nel 1914). Introspection Un météore dans l’histoire de la musique, tel fut Guillaume Lekeu, tué à 24 ans par une fièvre typhoïde. Quant à Albéric Magnard, il mourut en défendant sa propriété contre l’armée allemande en 1914. Deux figures tragiques, que ce concert réunit autour de partitions d’une grande intériorité. L’Adagio de Lekeu, dans une atmosphère de déploration puis d’espoir, témoigne d’une personnalité musicale hors du commun. Chez Magnard, le quatuor à cordes est à la fois un lieu d’expérimentation et le creuset d’une perfection stylistique. Sa partition est sans équivalent dans la musique française ; monumentale, elle revendique assurément le modèle beethovénien. Mais derrière l’abstraction de la pensée et la densité du langage, se révèle « la vie intense du sentiment », comme l’écrivait un critique de l’époque. Contrairement à nombre de ses contemporains, Magnard assuma les séductions des sirènes wagnériennes et ne participa jamais au rejet systématique de l’esthétique allemande, pourtant dénoncée suite au conflit de 1870, réactivé en 1914. 3 Albéric Magnard Quatuor à cordes en mi mineur op. 16 Sonate. Animé – Sérénade. Vif – Chant funèbre. Largement, sans lenteur – Danses. Vif, populaire Guillaume Lekeu Molto adagio pour quatuor à cordes (« Mon âme est triste jusqu’à la mort ») Durata del concerto / Durée du concert 1h Le opere Les œuvres Albéric Magnard: Quartetto per archi in mi minore op. 16 Sonate. Animé – Sérénade. Vif – Chant funèbre. Largement, sans lenteur – Danses. Vif, populaire Albéric Magnard : Quatuor à cordes en mi mineur op. 16 Sonate. Animé – Sérénade. Vif – Chant funèbre. Largement, sans lenteur – Danses. Vif, populaire Composto nel 1902-1903, questo quartetto per archi è esattamente contemporaneo a quello di Ravel. Quando viene eseguito per la prima volta alla Société nationale de musique il 19 marzo 1904, i critici sottolineano quanto sia difficile seguire una partitura così ridondante, e non è soltanto l’interpretazione non eccelsa del Quatuor Zimmer a essere messa in discussione. Tuttavia, nel «Temps» appare un resoconto entusiastico di Pierre Lalo, il quale dichiara addirittura di preferire il lavoro di Magnard a quello di Ravel, eseguito due settimane prima: «La prima sezione e l’Andante, che sono palesemente le parti fondamentali del pezzo, difendono a spada tratta il loro segreto da chi vorrebbe svelarlo al primo colpo. L’esposizione vi appare bella e toccante, in particolare nell’Andante; poi il senso dello sviluppo sfugge. Qua e là si illuminano improvvisamente dei passaggi, ma poi si perdono nuovamente di vista lo svolgimento e l’evoluzione dell’opera. Ciò nonostante, si ha la netta sensazione che quei momenti in cui non si vede nulla non siano vuoti: al contrario, li si intuisce ricchi di forme e di idee che si vorrebbero afferrare; al di sotto dell’astrazione del pensiero, non si smette mai di percepire la vita intensa del sentimento». In effetti, alla trasparenza di Ravel Magnard contrappone un linguaggio aspro e un denso contrappunto, persino nella Sérénade, più leggera e luminosa rispetto gli altri movimenti. Uno degli episodi del finale unisce un ritmo di valzer alla scrittura fugata! Quest’opera monumentale, abbandonando la forma ciclica alla quale Ravel ancora si attiene, si riallaccia al modello beethoveniano e si rivela un unicum nella storia del quartetto per archi francese. Composé en 1902-1903, ce quatuor à cordes est l’exact contemporain de celui de Ravel. Lors de sa première audition à la Société nationale de musique, le 19 mars 1904, les critiques soulignent la difficulté à suivre cette partition touffue. L’interprétation perfectible du Quatuor Zimmer n’est pas seule en cause. Dans Le Temps, Pierre Lalo publie toutefois un compte rendu enthousiaste, préférant l’œuvre de Magnard à celle de Ravel, créée deux semaines auparavant : « Le premier morceau et l’Andante, qui sont manifestement les parties essentielles de l’œuvre, défendent âprement leur secret à qui le prétend pénétrer du premier coup. L’exposition en apparaît émouvante et belle, dans l’Andante en particulier ; puis le sens du développement se dérobe. Çà et là des passages s’éclairent soudain et de nouveau on perd de vue la suite et l’évolution de l’œuvre. Mais on a la sensation nette que ces moments où l’on ne voit rien ne sont pas vides ; tout au contraire on les devine pleins de formes et d’idées que l’on voudrait saisir ; sous l’abstraction de la pensée, on ne cesse de percevoir la vie intense du sentiment. » À la transparence ravélienne, Magnard oppose en effet un langage âpre et un contrepoint dense, même dans la Sérénade, plus légère et lumineuse que les autres mouvements. L’un des épisodes du finale associe un rythme de valse à l’écriture fuguée ! Monumentale, abandonnant la forme cyclique à laquelle souscrit encore Ravel, l’œuvre revendique le modèle beethovénien et s’avère sans équivalent dans l’histoire du quatuor à cordes français. 5 Guillaume Lekeu: Molto adagio pour quatuor à cordes («Mon âme est triste jusqu’à la mort») Questo Molto adagio per quartetto d’archi, composto da Lekeu nel 1886-1887, è opera di un compositore quasi autodidatta, ma sotto l’influsso dei Quartetti di Beethoven. Con tutta l’insolenza della giovinezza, all’epoca il musicista ritiene che vi sia «ben altro da trarre dal quartetto per archi che un’opera perfetta e regolare alla maniera di Mozart o di Haydn» – affermazione significativa, che rivela la sua aspirazione a una scrittura tormentata, assai lontana dalla limpidezza e dall’equilibrio dei classici. Composto senza soluzione di continuità, il suo Molto adagio si ispira alle parola di Cristo nell’orto di Gethsemani: «L’anima mia è triste fino alla morte» (Matteo 38, 26). Il brano è una meditazione sulla sofferenza e sulla morte, e sullo sgomento che deriva dal confrontarvisi. L’indicazione rivolta agli interpreti è esplicita: Molto adagio sempre cantante doloroso. Tutto, in questa partitura dal tono di compianto, concorre alla stranezza del discorso musicale. Dopo la cupa scansione introduttiva del violoncello, la scrittura è stanca, formata da linee allungate che creano l’impressione di un rubato generale. Lekeu accentua questa sensazione di destrutturazione facendo uso di una battuta a cinque tempi, assai inconsueta. L’armonia è tesa, senza peraltro raggiungere l’esasperata espressività che è tipica di Lekeu; il sentimento dominante è la contemplazione (non si può non pensare alle Sette ultime parole del nostro Redentore sulla croce di Haydn, per quartetto, in cui alcune pagine attestano un raccoglimento analogo). La partitura si conclude in modo spoglio e disadorno su una ripresa della scansione del motivo iniziale del violoncello. 6 Guillaume Lekeu : Molto adagio pour quatuor à cordes (« Mon âme est triste jusqu’à la mort ») Ce Molto adagio pour quatuor à cordes, composé par Lekeu en 18861887, est dû à un compositeur quasi-autodidacte, mais sous le choc des quatuors de Beethoven. Avec toute l’insolence de sa jeunesse, le musicien estime alors qu’il y a « autre chose à tirer du quatuor à cordes qu’une œuvre parfaite et régulière à la Mozart ou à la Haydn ». Propos significatif de son aspiration à une écriture tourmentée, loin de la clarté et de l’équilibre classiques. D’un seul tenant, son Molto adagio s’inspire de la parole du Christ lorsqu’il se rend dans le jardin de Gethsémani : « Mon âme est triste jusqu’à la mort » (Mt, 38, 26). L’œuvre est une méditation sur la souffrance, sur la mort et sur le désarroi éprouvé face à elles. L’indication adressée aux interprètes est explicite : « Molto adagio sempre cantante doloroso » (« Très lent en chantant toujours douloureusement »). Tout concourt à l’étrangeté du discours musical dans cette partition au ton de déploration. Après la sombre scansion du violoncelle dans l’introduction, l’écriture est étale, formée de lignes étirées qui produisent l’impression d’un rubato général. Lekeu accentue ce sentiment de déstructuration en usant d’une mesure à cinq temps, très inaccoutumée. L’harmonie est tendue, sans viser toutefois l’expressivité exacerbée coutumière à Lekeu. C’est que le sentiment est d’abord à la contemplation (on ne peut s’empêcher de penser aux Sept Dernières Paroles du Christ en croix de Haydn, pour quatuor, dont certaines pages témoignent d’un semblable recueillement). La partition se referme dans le dépouillement, sur la scansion initiale du violoncelle. I compositori Les compositeurs Guillaume Lekeu (1870-1894) Nato in Belgio (a Heusy, vicino a Verviers), Guillaume Lekeu si trasferisce nel 1879 in Francia, a Poitiers, ma resterà legato per tutta la vita alla sua regione natale. Inizia a studiare musica nella banda del suo paese, e prosegue la propria formazione al di fuori delle istituzioni musicali tradizionali: impara a suonare il violino, il pianoforte e il violoncello, e inizia a comporre a partire dal 1885, sotto l’impulso di uno dei suoi professori al liceo di Poitiers. È a quest’epoca che nasce il suo interesse per i grandi maestri tedeschi; la passione per Wagner lo spinge, a 19 anni, a effettuare un pellegrinaggio a Bayreuth. Nel 1888, seguendo la professione del padre, commerciante di lane, la famiglia Lekeu si stabilisce a Parigi, e dall’anno successivo (dopo essersi recato a Bayreuth), Guillaume diventa allievo privato di César Franck. Nel novembre 1890, prima della morte del suo maestro, a Verviers ha luogo la prima esecuzione pubblica di un’opera di Lekeu: il Primo studio sinfonico, diretto dal suo amico Louis Kéfer. L’anno dopo, diventa allievo di Vincent d’Indy e, sollecitato da lui, si presenta al Prix de Rome belga, ove la sua cantata Andromède ottiene il secondo premio. Quel mezzo insuccesso si trasforma in successo allorché, agli inizi del 1892, il Gruppo dei Venti (Les XX) di Bruxelles lo invita a dirigere alcuni brani tratti dalla stessa cantata. Il violinista Eugène Ysaÿe ne fu così colpito da commissionare al giovane compositore l’opera che resta tuttora la più nota del suo catalogo, ovvero la Sonata per pianoforte e violino, eseguita per la prima volta da Ysaÿe per il Gruppo dei Venti nel marzo 1893, insieme ai Trois Poèmes per canto e pianoforte. Guillaume Lekeu (1870-1894) Né en Belgique (à Heusy, près de Verviers), Guillaume Lekeu s’installe en France dès 1879, à Poitiers, mais restera toute sa vie attaché à sa région natale. Ses études musicales, débutées dans la fanfare de son village, se poursuivent en dehors des institutions musicales : il apprend à jouer du violon, du piano et du violoncelle, et commence à composer dès 1885, notamment sous l’influence de l’un de ses professeurs du lycée de Poitiers. Son intérêt pour les grands maîtres allemands s’éveille à cette époque et sa fascination pour Wagner le pousse, à 19 ans, à effectuer un pèlerinage à Bayreuth. En 1888, suivant la carrière de négociant de laine du père, la famille Lekeu s’installe à Paris et, dès l’année suivante (après s’être rendu à Bayreuth), Guillaume devient l’élève particulier de César Franck. En novembre 1890, avant le décès de ce dernier, Lekeu donne la première audition publique d’une ses œuvres à Verviers : la Première Étude symphonique, dirigée par son ami Louis Kéfer. L’année suivante, il devient l’élève de Vincent d’Indy et se présente à sa demande au prix de Rome belge, sa cantate Andromède obtenant le deuxième prix. Ce semi-échec devient un succès quand, au début de l’année 1892, le Cercle des XX de Bruxelles l’invite à diriger des extraits de cette cantate. Le violoniste Eugène Ysaÿe, alors impressionné par le jeune compositeur, lui commande l’œuvre qui reste la plus connue de son catalogue : la Sonate pour piano et violon, créée par Ysaÿe au Cercle des XX en mars 1893 en même temps que les Trois Poèmes pour chant et piano. 7 Albéric Magnard (1865-1914) Diplomato in giurisprudenza, Magnard decide di dedicarsi alla musica dopo aver sentito Tristan und Isolde a Bayreuth nel 1886. Allievo di Dubois, Guiraud e Massenet al Conservatorio, riceve un primo premio di armonia nel 1888, quindi prosegue gli studi con d’Indy. Nel 1896 diventa docente di contrappunto alla Schola cantorum, dove avrà come allievo Déodat de Séverac. Indipendente e intransigente, rifiutando gli appoggi che potrebbe procurargli la posizione del padre (direttore di «Le Figaro») pubblica le sue opere in proprio – salvo ostacolarne la diffusione. Anche una sordità parziale contribuisce al suo isolamento sociale. Quando scoppia la guerra è a Baron, nell’Oise, dove si è stabilito nel 1904. Perisce nell’incendio della propria casa, dopo aver sparato sulle truppe tedesche. Autore di varie partiture teatrali (Yolande, Bérénice e Guercœur, il suo capolavoro lirico), dà il meglio di sé nelle quattro sinfonie e nella musica da camera. Rivelatrice è la prefazione di Bérénice: «La mia partitura è scritta in stile wagneriano. Privo del genio necessario per creare una nuova forma lirica, ho scelto tra gli stili esistenti quello che meglio conveniva ai miei gusti assolutamente classici e alla mia cultura musicale assolutamente tradizionale. Ho solo cercato di avvicinarmi quanto più possibile alla musica pura.» All’influsso di Wagner si sommano quello di Beethoven e dell’estetica della Schola. Cultore di un contrappunto denso e di un teso lirismo, Magnard si contrappone a Debussy, del quale rifiuta i sortilegi armonici e orchestrali. 8 Albéric Magnard (1865-1914) Diplômé en droit, Magnard décide de se consacrer à la musique après avoir entendu Tristan et Isolde à Bayreuth en 1886. Élève de Dubois, Guiraud et Massenet au Conservatoire, il obtient un premier prix d’harmonie en 1888, puis poursuit ses études avec d’Indy. En 1896, il devient professeur de contrepoint à la Schola cantorum, où il aura pour élève Déodat de Séverac. Indépendant et intransigeant, refusant les appuis que pourrait lui procurer la situation de son père (directeur du Figaro), il édite ses propres œuvres – quitte à entraver leur diffusion. Sa surdité partielle contribue aussi à son isolement social. Quand la guerre éclate, il est à Baron, dans l’Oise, où il s’est installé en 1904. Il périt dans l’incendie de sa maison, après avoir tiré sur les troupes allemandes. Auteur de plusieurs partitions théâtrales (Yolande, Bérénice et Guercœur, son chef-d’œuvre lyrique), il donne le meilleur de luimême dans ses quatre symphonies et sa musique de chambre. La préface de Bérénice est révélatrice : « Ma partition est écrite dans le style wagnérien. Dépourvu du génie nécessaire pour créer une nouvelle forme lyrique, j’ai choisi parmi les styles existants celui qui convenait le mieux à mes goûts tout classiques et à ma culture musicale toute traditionnelle. J’ai seulement cherché à me rapprocher le plus possible de la musique pure. » À l’influence de Wagner s’ajoute celle de Beethoven et de l’esthétique de la Schola. Cultivant un contrepoint dense et un lyrisme tendu, Magnard s’oppose à Debussy, dont il rejette les sortilèges harmoniques et orchestraux. Gli interpreti Les interprètes Quatuor Ellipse Lyodoh Kaneko e Young-Eun Koo, violini Allan Swieton, viola Florent Carrière, violoncello Forti della loro esperienza orchestrale nell’ambito dell’Orchestre national de France, dove suonano sotto la direzione dei più grandi direttori, i membri del Quatuor Ellipse affrontano ogni tipo di repertorio con entusiasmo e passione, oltre che con un gusto sicuro per la musica francese. Questi quattro giovani musicisti hanno fondato il Quatuor Ellipse nel maggio 2012. Consigliati da Alain Meunier e Miguel Da Silva, nel maggio 2013 hanno ottenuto tre premi al Concorso internazionale per quartetti d’archi di Bordeaux: il 2° premio, quello per la migliore interpretazione dell’opera del XX secolo e il premio del Palazzetto Bru Zane per la migliore interpretazione del Quartetto op. 16 di Albéric Magnard. Nel luglio 2013, eseguono il Concerto op. 21 di Ernest Chausson con Sarah Nemtanu e Romain Descharmes in occasione del Festival de Radio France et Montpellier. Sono stati invitati alle trasmissioni di Gaëlle Le Gallic e Stéphane Goldet. Un anno dopo il loro successo al concorso di Bordeaux, invitati al Festival dei quartetti d’archi di Bordeaux, danno un concerto nella magnifica cantina circolare del Château Lafite. Nel luglio 2014 vengono nuovamente invitati dal Festival de Radio France et Montpellier ed eseguono il Quintetto di Louis Vierne con Marie-Catherine Girod. Quatuor Ellipse Lyodoh Kaneko e Young-Eun Koo, violons Allan Swieton, alto Florent Carrière, violoncelle Forts de leur expérience orchestrale au sein de l'Orchestre national de France où ils jouent sous la baguette des plus grands chefs, les membres du Quatuor Ellipse abordent tous les répertoires avec enthousiasme et passion, ainsi qu’un goût certain pour la musique française. Ces quatre jeunes musiciens fondent le quatuor Ellipse en mai 2012. Conseillés par Alain Meunier et Miguel Da Silva, en mai 2013 ils remportent trois prix au Concours international de quatuor à cordes de Bordeaux : le 2e prix, le Prix de la meilleure interprétation de l’œuvre du XXe siècle ainsi que le Prix du Palazzetto Bru Zane pour la meilleure interprétation du Quatuor op. 16 d'Albéric Magnard. En juillet 2013, ils jouent le Concert op. 21 de Chausson avec Sarah Nemtanu et Romain Descharmes lors du Festival de Radio France et Montpellier. Ils ont été également les invités des émissions de Gaëlle Le Gallic et Stéphane Goldet. Une année après leurs succès au concours de Bordeaux, ils sont conviés au festival de quatuor à cordes de Bordeaux et donnent notamment un concert dans le magnifique chai circulaire du Château Lafite. En juillet 2014, ils sont à nouveau les invités du festival de Radio France et Montpellier et jouent notamment le Quintette de Louis Vierne avec MarieCatherine Girod. 9 Prossimi eventi al Palazzetto Bru Zane Prochains événements au Palazzetto Bru Zane Sabato 25 ottobre, ore 17 1914: prima/dopo Musiche di RAVEL, PIERNÉ, MAGNARD Jean-Efflam Bavouzet, pianoforte Philippe Bernold, flauto Olivier Doise, oboe Philippe Berrod, clarinetto Julien Hardy, fagotto Martedì 28 ottobre, ore 20 Echi dell'impero Musiche di KREUTZER, HÉROLD, MONTGEROULT, BEETHOVEN Tedi Papavrami, violino François-Frédéric Guy, pianoforte Mercoledì 5 novembre, ore 18 Conferenza di Carla Moreni in occasione dell'uscita discografica di Les Barbares di Camille Saint-Saëns: Invasioni musicali o barbariche Ingresso libero. Consigliata la prenotazione Domenica 16 novembre Concerto per le famiglie Ore 15-16: laboratorio di preparazione a cura di Piero Maestri Ore 16-16.30: merenda Ore 16.30: concerto Trio Karénine Sabato 15 novembre, ore 17 D'un soir triste Musiche di DUBOIS, CASTILLON, L. BOULANGER Trio Karénine Giovedì 27 novembre, ore 20 Clairières dans le ciel Musiche di ROPARTZ, LA PRESLE, VELLONES, L. BOULANGER Duo Contraste (tenore e pianoforte) Martedì 2 dicembre, ore 18 Conferenza di Fabio Morabito: Musica d'altri tempi nelle proprie mani: Pierre Baillot e l'idea dell'interprete nella Parigi di primo Ottocento Ingresso libero. Consigliata la prenotazione Giovedì 11 dicembre, ore 20 In memoriam Musiche di FAURÉ, VIERNE Quatuor Modigliani Finale con brindisi Contributi musicologici Louise Bernard de Raymond, Hélène Cao, Fanny Gribenski, Étienne Jardin, Nicolas Southon Traduzioni Arianna Ghilardotti, Paolo Vettore Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française San Polo 2368, 30125 Venezia - Italia tel. +39 041 52 11 005 bru-zane.com